Pauli a commencé son apprentissage à Fernand (Wittenheim) à l'âge de 14 ans et demi et dès sa 2ème année, a été envoyé à Joseph Else, où il a travaillé avec son père. Son métier lui a été appris par la première génération des mineurs et c'est lors de son premier jour de poste à Wittelsheim, où l'exploitation du minerai se faisait encore à l'explosif et à la pelle, qu'il a trouvé cette fibre du mineur, cette petite lumière dans ses yeux et dans son cœur qui ne s'éteindra jamais, "quelque chose de sensationnel", dit-il. En 1966, Joseph Else a fermé et tous les mineurs furent mutés à Théodore, puits profond de 1100 mètres et où la température pouvait monter jusqu'à 50°C. Pauli s'est alors spécialisé dans la conduite des machines (qui venaient d'arriver tout droit des Etats-Unis) en passant un brevet de maîtrise. Durant toute sa carrière, il n'a jamais quitté le fond, c'était son univers, l'endroit où il se sentait le mieux, entouré de ses collègues, et c'est à 52 ans qu'il a pu prendre sa retraite, un peu après avoir été envoyé au Brésil, afin de former les brésiliens à la conduite des machines qu'ils venaient de se procurer. Mais Pauli ne cesse pas de vivre pour la mine ! Joseph Else fermant, il a aussi décidé de réunir tout le matériel possible, afin de garder des traces de cette histoire et de peut-être pouvoir, un jour, en faire un musée. Aujourd'hui, il est très investi dans l'association Kalivie, qui organise tous les jours des visites pour les établissements scolaires. Il porte ce souvenir de la mine avec tant de passion, il conte ses histoires de mineurs comme personne et grâce à cela, il arrive à capter l'attention des petits comme des grands ! Personnellement, n'ayant jamais vu Pauli sans son casque, il était évident qu'il ne le quitte pas pour la séance photo, et il ne le quittera plus jamais !